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SISSI WANTS TO RUN AGAINST SISSI

Ceylal

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  • Thursday, January 25, 2018 10:02
Egypt - Sissi seems to want to confront only Sissi in next March presidential elections
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Sissi devrait étudier l’histoire des Cinq familles – les clans mafieux qui ont gouverné New York – pour comprendre que ce qu’il vient de faire à des factions rivales au sein de l’armée n’annonce pas une vie longue et paisible

Quelques jours avant qu’Ahmed Chafik n’annonce sa participation éphémère à la course à la présidence de l’Égypte, une réunion s’est tenue au Caire pour déterminer qui devait mener une campagne sérieuse pour déloger le président sortant Abdel Fattah al-Sissi.

Un certain nombre d’anciens généraux de l’armée et de personnalités de la société civile étaient présents, dont l’ancien chef d’état-major Sami Annan. Magdy Hatata, l’un des prédécesseurs d’Annan au poste de chef d’état-major des forces armées, ainsi qu’Ossama Askaar, ancien commandant de la 3e armée, y ont également assisté, a-t-on rapporté à Middle East Eye.

Lors de cette réunion, il était tout d’abord question de soutenir un candidat civil, mais les participants n’ont pas réussi à s’accorder sur un nom. Ils ont ensuite convenu de soutenir Chafik. Annan a gardé le silence. Lorsque la candidature de Chafik s’est effondrée (sa fille et lui ont été menacés d’être calomniés par le biais d’allégations de corruption), le groupe qui a participé à la réunion a décidé de soutenir Annan.

Annan a rapidement rassemblé un large éventail de partisans, dont le clan de personnalités politiques et du monde des affaires entourant l’ancien président Hosni Moubarak et son fils Gamal, ainsi que des figures de l’opposition égyptienne.

Les nerfs de Sissi ont également été mis à rude épreuve par une série de conversations divulguées, une fuite qu’il a attribuée à ses opposants au sein de la Direction générale du renseignement, le service de renseignement rival de l’organisme de renseignement militaire et la seule institution suffisamment puissante pour mettre sur écoute les téléphones portables du cercle intime du président.

Le camp de Sissi a supposé à juste titre que les dissidents au sein de cette institution, qui avaient fait tout leur possible pour lui nuire, soutiendraient Annan.

Tambour battant
Dimanche, Annan a commencé sa campagne tambour battant. Il a lancé une salve de roquettes en direction de la présidence de Sissi. Outre ses paroles, son choix de collaborateurs a également contribué à envoyer les messages souhaités.

L’un de ses principaux conseillers était Hisham Geneina, un ancien chef de l’autorité de contrôle des comptes publics qui, en 2016, a affirmé que la corruption d’État avait coûté au pays 76 milliards de dollars, soit environ le montant reçu par Sissi de trois États du Golfe depuis son coup d’État de 2013.

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L’ancien président égyptien Mohamed Morsi (à droite) rencontre l’ancien ministre de la Défense Hussein Tantawi (au centre) et le chef d’état-major des forces armées à la retraite Sami Annan (à gauche) au palais présidentiel du Caire, le 14 août 2012 (AFP)


Son porte-parole était Hazim Hosni, professeur de sciences politiques spécialiste de « l’émancipation politique et économique ».

Mais les propos d’Annan étaient suffisamment provocateurs. Il a affirmé que les deux grands échecs de l’Égypte étaient l’eau et la terre – référence, d’une part, au litige grandissant avec l’Éthiopie et le Soudan au sujet du barrage de la Renaissance, près d’Asosa, qui menace le niveau des eaux du Nil, et, d’autre part, à la décision controversée d’offrir à l’Arabie saoudite Tiran et Sanafir, deux îles arides de la mer Rouge.

Annan et Chafik ont tous deux ramené la scission au sein de l’armée égyptienne sur le devant de la scène, de l’ombre à la lumière

Annan a appelé à l’ouverture politique, un message codé traduisant son intention de libérer les dizaines de milliers de prisonniers politiques que Sissi a jetés dans ses prisons. Il a répété le point de vue de Chafik en soutenant que l’armée était essentielle à l’Égypte mais qu’elle devait se retirer de la position qu’elle occupe aujourd’hui dans la politique et l’économie.

Hosni, le porte-parole d’Annan, a été invité à plusieurs reprises à nier les affirmations selon lesquelles Annan se présentait avec le soutien de l’organisation interdite des Frères musulmans. C’est précisément ce que l’intéressé a refusé de faire. « Lorsque vous mettez votre bulletin dans l’urne, vous ne déclarez pas si vous êtes membre des Frères musulmans, a-t-il répondu. Tant qu’il y a des personnes en droit de voter, celles-ci sont les bienvenues. »

Hosni a répété qu’il y avait « une grande injustice au sujet des personnes qui ont été envoyées en prison ».

Annan est entré dans la mêlée les yeux grand ouverts. Hosni a prédit que « des os [seraient] brisés », sans mesurer, peut-on imaginer, à quelle vitesse le squelette de la campagne d’Annan allait être broyé.

Manifestement ébranlé, Sissi a déclaré qu’il ne laisserait pas « des corrompus se rapprocher du siège de la présidence ». Ce mardi, Annan a été arrêté par le haut commandement de l’armée pour « incitation » à la discorde.

Un porte-parole de l’armée a affirmé qu’Annan avait falsifié des documents officiels indiquant que son service militaire avait pris fin et qu’il serait jugé par un tribunal militaire pour « une violation grave des lois du service militaire ».

Mahmoud Refaat, avocat et porte-parole de la campagne présidentielle d’Annan, a déclaré à MEE qu’il estimait que la vie d’Annan était menacée.

Une armée divisée
La campagne d’Annan n’a duré que trois jours. Mais quoi qu’il arrive à présent – et il est fort à parier que Sissi emploiera autant de force qu’il le faudra pour écraser la dissidence et être élu pour un second mandat de président –, les brèves apparitions de Chafik et Annan dans cette pièce de théâtre pourraient avoir un effet durable.

Annan et Chafik ont tous deux ramené la scission au sein de l’armée égyptienne sur le devant de la scène, de l’ombre à la lumière.

L’armée égyptienne, cet État à l’intérieur de l’État, ce léviathan dont les tentacules s’étendent à tous les domaines de l’économie et de la vie politique du pays, est ouvertement divisée. Fini l’équilibre des forces qui a soutenu le coup d’État de Sissi en 2013 et sa candidature un an plus tard.

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Sami Annan (3e en partant de la gauche), alors chef d’état-major des forces armées égyptiennes, assiste à la messe de minuit du Noël copte dans la cathédrale d’Abbassia, au Caire, le 6 janvier 2012 (AFP)


Il ne reste désormais que Sissi, jouissant du pouvoir absolu conféré par les services de renseignement militaire et d’une liste croissante de victimes, dont font maintenant partie de puissants anciens généraux de l’armée. L’opposition originelle, les islamistes et les laïcs de la place Tahrir sont relégués au second plan en comparaison avec le pouvoir qu’exerçaient ces généraux à présent dépossédés.

Sissi devrait étudier l’histoire des Cinq familles – les clans mafieux qui ont gouverné New York – pour comprendre que ce qu’il vient de faire à des factions rivales au sein de l’armée n’annonce pas une vie longue et paisible, même lorsqu’il aura pris sa retraite.

Des origines modestes
Pour comprendre cela, revenons quelques années en arrière, à l’époque où Sissi était un officier militaire inconnu qui désirait impressionner ses patrons. Après le coup d’État de 2013, Sissi a accordé une longue interview au journaliste égyptien Yasser Rizq, en présence de son directeur de cabinet Abbas Kamel. L’interview a été enregistrée et des extraits ont été divulgués depuis.

Lors de cet entretien, Sissi a raconté comment il avait été présenté au Don, l’homme le plus puissant de l’armée, commandant en chef des forces armées égyptiennes et président du Conseil suprême des forces armées (CSFA) : Mohammed Hussein Tantawi.

Sissi a indiqué au journaliste : « Lorsqu’Abbas m’a présenté [à lui], il a dit que j’étais son fils et que j’étais une partie de lui [...] Cette nuit-là, nous étions au Conseil suprême à al-Ittihadiya [le palais présidentiel]. Le maréchal Tantawi est un homme au caractère extrêmement discret. Tellement discret, je veux dire. J’ai vu le maréchal Tantawi me dire : "Montez avec moi dans la voiture, j’ai besoin de vous." C’était du jamais-vu. Je lui ai répondu : "Oui, Monsieur." Alors que nous partions, je lui ai demandé : "Où allons-nous, Monsieur ?" Il m’a répondu : "Nous allons au refuge." Ça aussi, c’était du jamais-vu. »

L’interview révèle le rôle de patron vis-à-vis de Sissi endossé par Kamel, qui corrigeait ses réponses et dirigeait le journaliste quant à la manière de mener l’entretien.

Ce dernier a demandé à Sissi qui était son modèle. « Quelle est la personnalité qui vous a influencé en tant que modèle militaire de premier plan, que ce soit dans le monde ou en Égypte ? » Sissi a hésité, mais Abbas a répondu à sa place : « Hitler. »

Sissi était-il impressionné par Tantawi ? Selon le présentateur de télévision Mustafa Bakri, un proche de Tantawi qui a écrit plusieurs livres sur l’armée et un autre sur Sissi, Sissi était le choix de Tantawi. Bakri affirme que Tantawi a adoubé Sissi comme son fils.

Bakri a cependant changé sa version des événements à plusieurs reprises pour s’adapter à l’atmosphère dominante.

À l’époque, les assistants de l’alors président Mohamed Morsi ont décrit une scène dans le palais présidentiel durant laquelle Tantawi, alors ministre de la Défense, a été limogé suite à une attaque contre les troupes égyptiennes dans le Sinaï. Sissi se trouvait dans une autre pièce, et lorsqu’il a été nommé à son tour, ses mains tremblaient.

Le retour de Tantawi ?
L’anecdote dépeint Morsi comme le faiseur de rois et Tantawi comme sa victime humiliée, mais nous connaissons à présent les énormes failles de ce témoignage.

Tantawi a certes soutenu la candidature de Sissi aux élections présidentielles de 2014, dans la mesure où il a interdit à Annan de se présenter. Nous savons aussi que Tantawi et Sissi se sont brouillés deux ans plus tard.



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En novembre 2016, à la surprise de tous, Tantawi est apparu sur la place Tahrir, berceau de la révolution égyptienne de 2011, se livrant à une conférence de presse impromptue devant un groupe de partisans. Il a déclaré que les Frères musulmans emprisonnés ne seraient pas exécutés.

Il a minimisé la probabilité d’une candidature d’Annan, laissant entendre dans le même temps que lui-même, Tantawi, parrain de l’armée et père de la nation, était là pour sauver l’Égypte.

« Sami Annan est chez lui […] il a vieilli de toute façon », a déclaré Tantawi aux journalistes. Ne vous inquiétez pas. Dieu ne vous laissera pas seuls. » Suite à ces paroles, le fan club mobile de Tantawi s’est mis à scander des slogans tels que « La police, l’armée et le peuple sont unis », « Longue vie à l’Égypte » et « À bas les traîtres ».

Cette performance n’a pas été du goût du palais présidentiel ; Sissi a alors donné l’ordre au réseau de présentateurs de télévision de Kamel de passer à l’attaque.

C’était il y a un peu plus d’un an. Sissi a procédé à trois remaniements au sein de l’armée lorsqu’il était encore ministre de la Défense. Nasser al-Assai a été remplacé à la tête de la 2e armée, tout comme Askaar à la direction de la 3e armée.

L’actuel ministre de la Défense, Sedki Sobhi, est toujours en place, protégé par une Constitution instaurée pour empêcher toute contestation à l’encontre de Sissi lorsqu’il occupait le poste. Sissi devra de nouveau modifier la Constitution pour se débarrasser de Sobhi.

Selon des sources qui se sont adressées à Middle East Eye, Tantawi soutenait cette fois-ci Annan, l’homme dont il avait auparavant empêché la candidature.

Les questions cruciales qui doivent être posées aujourd’hui sont les suivantes : Sissi a-t-il purgé l’armée de suffisamment de généraux pour pouvoir compter sur sa loyauté inconditionnelle ? La déclaration de l’armée inculpant Annan semble donner cette impression.

Que reste-t-il de l’ancienne base de pouvoir de Tantawi ? Est-il toujours tapi dans l’ombre, telle une bête blessée mais incontestablement dangereuse ?



- David Hearst est rédacteur en chef de Middle East Eye. Il a été éditorialiste en chef de la rubrique Étranger du journal The Guardian, où il a précédemment occupé les postes de rédacteur associé pour la rubrique Étranger, rédacteur pour la rubrique Europe, chef du bureau de Moscou et correspondant européen et irlandais. Avant de rejoindre The Guardian, il était correspondant pour l’éducation au sein du journal The Scotsman.
 
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Why Israel bet on Sissi
# AutomneÉgyptien

David Hearst

January 14, 2018

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Egypt's only way out of the deadly spiral in which it is sinking now is to regain its own leadership and sovereignty

Imagine phone exchanges. A third strong opponent has emerged to take part in the presidential election and is no other than a former chief of staff, General Sami Annan . The military secret service, loyal to incumbent President Abdel Fattah al-Sisi, goes out of his way to brief their puppets in the media.

"We have made it so much easier that even you can understand."

" Yes sir ".

"Three times the letter A: Annan. Age. Alzheimer. Did you get it? Annan repeats the words because he forgets them as they go. The president speaks with ease. Annan: in a wheelchair. The President: on a white horse. Like Gaddafi. No, forget about Gaddafi. Like Putin. Do you remember Putin, shirtless on a horse? Youth against old age. It's understood ? "

"At your service, sir."

Undead
Annan, this is the third opponent I identified more than a year ago when I wrote that Sissi was a dead living respite . I compared it to King Solomon, who was leaning on his wooden stick. The only people who knew that the king was dead were the termites that gnawed at his staff.

Since then, termites that eat away at Sissi's authority have approached the seat of power. Ahmed Chafik approached him closely, he the former Prime Minister who gave up the presidential election after being warned that he would be dirty with videos of his sexual anticsand who is accused of corruption, as his girl.

In exile, Chafik has put together a long list of potential supporters. First and foremost from the deep state: General of the Supreme Council of the Armed Forces (SCAF) and those "prostitutes" of General Intelligence whom Captain Ashraf al-Kholi, the security officer alluded to when Azmi Megahed , the TV host, received his orders on the line to adopt.

Along with the condemnation by the international community of Iran, for crushing its protesters, Egypt was killing almost as many people by hanging, without hearing any murmur of protest

The support of the economic elite around Hosni Mubarak's family was not surprising either, as Chafik owes his career to the former president.

More interesting, on the other hand, were the visits of a representative of the Coptic Church, and even more that of Salman al-Ansari, founder of the Saudi public relations commission based in Washington, trusted man of the crown prince Mohammed ben Salmane .

Chafik was courting both secular and Islamist opposition. The two Muslim Brotherhood camps, the reform wing and the old guard, who no longer talk to each other, have not made any difficulty in talking to Shafiq.

Sissi also neutralized another threat from within - in the person of his brother-in-law, General Mahmoud Hegazy. The Chief of Staff of the Armed Forces was sacked as he descended from the plane that was returning him from Washington - where he had apparently introduced himself as the future president.

It is unclear whether Hegazy had spoken of running for the next presidential election or whether he had expressed a preference for a more expeditious path.

What did Sissi do with this money?
Annan, Chafik and Hegazy are all insiders. No one would shed a tear for Mohamed Morsi, the disbanded president of the Muslim Brotherhood, and even less for the other 50,000 political prisoners. But they are not the problem anymore.

The disastrous administration of Sissi threatens in their eyes a larger entity than a mere political movement. It endangers the state itself. Is the situation really so worrying?



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Lieutenant-General Sami Annan, then Chief of Staff of the Egyptian Armed Forces (left), during a visit to a Cairo polling station in May 2012 (AFP)


Economic mismanagement is at the top of the list of grievances, at least according to its Saudi and Emirati funders. The accounts of the Egyptian central bank show that the United Arab Emirates and Kuwait have, since 2013, both paid Egypt $ 12 billion in aid and $ 6.2 billion in direct investment. In reality, it seems that it is much more.

The Emir of Dubai and the Prime Minister of the United Arab Emirates, Mohammed bin Rachid Al Maktoum, unveiled the pangs when he said that the United Arab Emirates alone had handed over $ 14 billion to Egypt. two years. This is another figure from a series of authenticated conversations between the president and his former chief of staff, Kamel Abbas, who have been leaked and evoke a total flirtation with the $ 50 billion. help.

One month after these revelations in February 2015, the three Gulf countries pledged $ 15.2 billion in additional assistance. Add to that the $ 6 billion already received by Egypt under its three-year IMF loan, and the bill amounts to more than $ 70 billion over the past five years alone. In these same recordings, we hear Sissi gausser of his generous donors Gulf: "They have as much money as rice." Finally, this is not really the case in Riyadh.

They would be entitled to ask, "What did Sissi do with this money? "

The decision that the IMF forced Egypt to take in November 2017 - to float its pound - restored the country's foreign exchange reserves, pushing them from $ 19 billion to $ 36.7 billion at the end of October. There was a price to pay, however: inflation passed the 30% mark.

"On average, we increased prices by 15% because the purchasing power of consumers could not support more, but the increase would have had to reach about 30%," said Egyptian cheese maker Ibrahim Sudan , in the Financial Times .

The new Suez Canal, inaugurated two years ago at a cost of $ 8 billion, struggles to maintain the level of annual revenues . We do not even talk about doubling them - which was promised at the time.

Instability
Sissi had to deploy ever more force to repress his people. At the moment when Iran was condemned by the international community for crushing its protesters, Egypt was executing almost as many people by hanging, without hearing any murmur of protest. This is the largest mass execution in Egypt in recent history.

The more they use force, the more the Egyptian army and police are attacked. The semi-official Al-Ahram Center for Political and Strategic Studies, recorded 1,165 armed operations between 2014 and 2016, which corresponds to one operation per day for three years.

Omar Ashour wrote : "These attacks are very deadly, and this is probably the most worrying of the data. It is under the current regime that the two most serious terrorist attacks in modern Egyptian history have been perpetrated: the bombing of the Russian Metrojet (224 casualties) and the attack on the al-Rawda mosque (at less than 305 victims) ".



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In Sinai, fighters extend their attacks to civilian populations (AFP)


"The latter was five times more deadly than the worst attack under President Mubarak (the 57 victims of the Luxor massacre in 1997) and 19 times more lethal than the worst attack under President Morsi (16 soldiers killed at Karem Abu Salem). , in 2012) ".

At the regional level, despite five years of open and clandestine military intervention, Egypt has failed to ensure the security of Libya despite the investiture of General Khalifa Haftar, imposed yet for this purpose. Diplomatic hostilities are intensifying with Sudan, its southern neighbor, because of a border conflict and water, while in the east, the campaign of fighters in Sinai is more powerful than ever .

In the eyes of Gulf funders who finance Egypt in the Gulf, all this could make attractive the candidacy of Chafik or Annan.

READ: Axis of Arab autocrats rank behind Donald Trump

They would remain in command of the presidency and the army would retain control of Egypt. However, the political situation could be unlocked if prisoners were released, and if many talented exiles were allowed to return. The replacement of Sissi would not be revolutionary and, in many ways, would be a step back from the Mubarak era.

This would be a sign of the magnitude of the Sissi-era disaster: even a return to Mubarak's pragmatic despotism would look like progress.

So why did not it happen?

Calm Arab public opinion
The despot Sissi can still prove useful to Israel, to America and to Saudi Arabia, unlike Chafik or Annan, or any other replacement from the army, for that matter, because it will not be not necessarily closer to Egyptian public opinion. This should calm the Arab street to make him swallow the surrender of East Jerusalem to Israel.

If this policy encounters a major obstacle, it should not be sought among the elites of modern Arab states. The obstacle is the Arab street.



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In front of Egyptian embassy in Ankara, Turkish supporters of ousted Egyptian President Mohamed Morsi protest in July 2013 to protest recent assassinations in Cairo (AFP)


That was, in essence, the conversation between a security guard and the host of a television show, leaked to The New York Times . Other authorized voices allude to this, including Youssef Ziedan , an Egyptian writer and scholar .

Ziedan argues that the al-Aqsa Mosque, literally the "farthest" of the three Muslim holy places, is not built in the al-Haram al-Sharif complex in Jerusalem, so Jerusalem is not a city. Muslim saint.

The Israeli Embassy in Cairo warmly thanked Mr. Ziedan for his theses, but it is not by chance that it is now that they are being broadcast on Egyptian television. Like everyone, he obeys the orders of his master.

None of this will take. Egypt's only way of recovering from its deadly spiral is to restore its own leadership, sovereignty, economy, parliament and, ultimately, democracy. .

The current path will lead only to a disastrous weakening and finally to the dislocation of the most populous state in the Arab world.

"We are not really a state. We are just a pseudo-state, "said Sissi one day. This could be another of his self-fulfilling prophecies.
 
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